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Actualités : Les effets du sucre et du gras sur notre cerveau : ce que dit la science

DE ALLIE YANG

PUBLICATION 11 JANV. 2023, EXTRAITS

 

Lorsque nous parlons de dépendance, nous pensons souvent au tabac et à l’alcool. Mais une autre addiction plus sournoise touche jusqu’à 14 % des adultes et 12 % des enfants : la dépendance alimentaire.

Plus de la moitié de la nourriture consommée par les adultes est ultra-transformée, souvent optimisée pour toucher les capteurs de graisse et de sucre du corps et pour libérer de la dopamine.

Ces produits transformés profitent de notre fonctionnement biologique pour nous inciter à en redemander.

L’EFFET DE LA NOURRITURE SUR NOTRE CERVEAU

La nourriture libère  un neurotransmetteur que l’on appelle la dopamine. Contrairement à l’idée reçue, le rôle de cette dernière n’est non pas d’augmenter le plaisir mais de nous encourager à répéter des comportements qui nous aident à survivre. Par conséquent, plus la quantité de dopamine libérée est importante, plus nous sommes susceptibles de répéter ce comportement.

Lorsque nous mangeons du gras et du sucre, des capteurs situés dans notre bouche envoient un signal destiné à relâcher de la dopamine dans le striatum. Or le striatum est une structure de notre cerveau associée au mouvement, à la motivation et au système de récompense. 

Les aliments riches en graisses et en sucre peuvent augmenter les niveaux de dopamine dans le striatum jusqu’à 200 % au-dessus des niveaux normaux : une augmentation similaire à celle que l’on observe dans le cas de la nicotine et de l’alcool. Effectivement,selon deux études menées sur le sujet, le sucre augmenterait en effet les niveaux de dopamine de 135 à 140 %, et le gras de 160 %, bien que l’effet prenne plus de temps à se manifester dans le cas de ce dernier. Les autres drogues agissent très différemment : la cocaïne peut tripler les niveaux normaux de dopamine, et la méthamphétamine peut les multiplier par dix.

 

LA NOURRITURE N’EST PLUS CE QU’ELLE ÉTAIT

En effet la nourriture que nous ingérons est de plus en plus conçue pour être irrésistible. De fait notre corps est inondé d’aliments qui contiennent des concentrations plus élevées de certains nutriments, comme les graisses et les sucres, mais aussi plus de combinaisons de nutriments que jamais auparavant. 

Par le passé, les humains fabriquaient leur nourriture à partir d’aliments entiers. En revanche, les aliments transformés industriellement sont composés de substances extraites des aliments, comme les amidons et les graisses hydrogénées. De plus, des additifs comme les arômes artificiels, les émulsifiants (qui permettent de mélanger l’huile et l’eau) et les stabilisateurs (qui préservent la structure ou la texture des aliments) rendent les aliments plus attrayants. Mais cela se fait au détriment de notre santé.

Selon Gearhardt et DiFeliceantonio, les aliments ultra-transformés peuvent être qualifiés de produits cliniquement addictifs. En effet plus un produit affecte le cerveau rapidement, plus il crée une dépendance ; de nombreux aliments transformés sont donc en quelque sorte prédigérés lors de leur fabrication afin d’accélérer la libération de la dopamine.

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Actualités : Cerveau : que se passe-t-il lorsque nous décidons de procrastiner ?

article de Futura par INSERM du 12/10/2022

La déclaration de revenus ? plus tard… Et le paiement des factures ? pas aujourd’hui… Pour la vaisselle ? ça peut attendre… Les chercheurs ont souhaité identifier la zone du cerveau associée à ce drôle de comportement qu’est la procrastination. Bref, à la question d’où vient cette habitude de reporter au lendemain ce que l’on peut faire le jour même, ils apportent la réponse et même plus ! 

une région du cerveau où se joue la décision de procrastiner :

le cortex cingulaire antérieur

Une équipe de chercheurs et chercheuses de l’Inserm, du CNRS, de Sorbonne Université et de l’AP-HP au sein de l’Institut du Cerveau à Paris vient de décrypter comment notre cerveau se comporte lorsque nous procrastinons. L’étude, menée chez l’humain, combine imagerie fonctionnelle et tests comportementaux et a permis aux scientifiques d’identifier une région du cerveau où se joue la décision de procrastiner : le cortex cingulaire antérieur. Ainsi l’équipe a également mis au point un algorithme permettant de prédire la tendance à la procrastination des participants. Ces travaux sont publiés dans Nature Communications.

La procrastination, ou tendance à reporter des tâches qui nous incombent, constitue une expérience – souvent inconfortable voire culpabilisante – que nombre d’entre nous ont déjà éprouvée. Alors pourquoi  et dans quelles conditions, notre cerveau nous pousse-t-il à procrastiner ? Pour répondre à cette question, une équipe dirigée par Mathias Pessiglione, chercheur Inserm et Raphaël Le Bouc, neurologue à l’AP-HP, au sein de l’Institut du Cerveau (Inserm/CNRS/Sorbonne Université/AP-HP) a mené une étude auprès de 51 participants.

Les tests

Afin de décrypter le comportement de procrastination, ces individus ont participé à un certain nombre de tests durant lesquels leur activité cérébrale était enregistrée par IRM. Ainsi, chaque participant devait d’abord attribuer de manière subjective une valeur à des récompenses (des gâteaux, des fleurs…) et à des efforts (mémoriser un chiffre, faire des pompes…). Ensuite, on leur a  demandé d’indiquer leurs préférences entre obtenir une petite récompense rapidement ou une grande récompense plus tard, ainsi qu’entre un petit effort à faire tout de suite ou un effort plus important à faire plus tard.

Or les données d’imagerie ont révélé l’activation au moment de la prise de décision d’une région cérébrale appelée cortex cingulaire antérieur. Entre autres, cette région a pour rôle d’effectuer un calcul coût-bénéfice en intégrant les coûts (efforts) et les bénéfices (récompenses) associés à chaque option.

Deux types de tests

Ensuite on mesure la tendance à la procrastination par deux types de tests. Dans le premier, les participants devaient décider soit de produire un effort le jour même pour obtenir immédiatement la récompense associée, soit de produire un effort le lendemain et de patienter jusque-là pour obtenir la récompense. Dans le second, à leur retour chez eux, les participants devaient remplir plusieurs formulaires assez fastidieux et les renvoyer sous un mois maximum pour être indemnisés de leur participation à l’étude.

un modèle mathématique dit « neuro-computationnel »

Au final, les données fournies par les tests réalisés en IRM ont servi à alimenter un modèle mathématique dit « neuro-computationnel » de prise de décision, mis au point par les chercheurs.

« Notre modèle prend en compte les coûts et les bénéfices d’une décision, mais intègre également les échéances auxquelles ils surviennent, explique Raphaël Le Bouc. Par exemple, pour une tâche comme faire la vaisselle, les coûts sont liés à l’aspect long et rébarbatif de la corvée et les bénéfices au fait que l’on retrouve à son issue une cuisine propre. Laver la vaisselle est dans l’instant très pénible ; envisager de le faire le lendemain l’est un peu moins. De même, être payé immédiatement après un travail est motivant, mais savoir qu’on sera payé un mois plus tard l’est beaucoup moins. On dit que ces variables, le coût des efforts comme la valeur des récompenses, s’atténuent avec le délai, au fur et à mesure qu’ils s’éloignent dans le futur », ajoute le chercheur.

Ainsi, plus l’échéance est lointaine, moins l’effort paraît coûteux et moins la récompense paraît gratifiante. « La procrastination pourrait être spécifiquement liée à l’impact du délai sur l’évaluation des tâches exigeant un effort. Plus précisément, elle peut s’expliquer par la tendance de notre cerveau à décompter plus vite les coûts que les récompenses », conclut Mathias Pessiglione.

Le profil motivationnel

À partir des informations sur l’activité de leur cortex cingulaire antérieur et des données recueillies lors des tests comportementaux, les chercheurs ont établi un profil motivationnel pour chacun des participants. Ainsi, ce profil décrivait leur attirance pour les récompenses, leur aversion à l’effort, et leur tendance à dévaluer les bénéfices et les coûts avec le délai. Ce profil permettait donc d’estimer la tendance à procrastiner pour chacun des participants. Une fois alimenté avec les données spécifiques à chacun de ces profils, leur modèle s’est révélé capable de prédire le délai mis par chaque participant à renvoyer le formulaire rempli.

Ces recherches pourraient aider à développer des stratégies individuelles pour ne plus repousser sans cesse des corvées qui sont pourtant à notre portée. Ainsi elles permettraient ainsi d’éviter les effets pernicieux de la procrastination dans des domaines aussi variés que l’enseignement, l’économie et la santé.

 

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LE FREEZING

ou

COMMENT LE SYSTÈME DE RÉCOMPENSE MODULE LES RÉACTIONS DE PEUR?

Le stress est un moteur essentiel de l’adaptation. La réponse au stress d’un organisme est généralement bénéfique car elle favorise la survie. En cas de danger, le cerveau orchestre la détection et la réponse aux stimuli aversifs environnementaux. Il guide ainsi la sélection de la stratégie d’adaptation la plus appropriée parmi un répertoire diversifié de comportements défensifs. Ces comportements innés et acquis sont façonnés par la sélection naturelle. Ils sont conservés à la fois chez les invertébrés et les vertébrés. Ils comprennent des stratégies passives telles que le « freezing » (ou immobilité) et des réponses actives « fight or flight » (combat ou fuite). Le passage entre ces modes passifs/actifs est essentiel pour la flexibilité comportementale.

LE FREEZING

Le freezing est une réponse universelle à la peur. il se caractérise par une absence totale de mouvement, à part la respiration. En effet la posture corporelle est tendue lorsqu’on rencontre une menace. Le freezing est essentiel dans les processus de gestion du stress. En effet, il correspond à un état d’hypervigilance qui permet de prendre des décisions. Par conséquent, il permet d’élaborer la stratégie comportementale la plus pertinente. 

Société des neurosciences Mathieu Letellier    30.09.2022

 

Actualités – MV CLANCY

A propos du livre « Dans la peau d’un psy » Ed L’Harmattan

Livre de Marie-Véronique Clancy

  • Vous n’avez pas de divan ?
  • Je ne sais pas trop ce que je dois dire…
  • C’est vrai, j’avais peur avant de venir. J’ai hésité longtemps.
  • C’est vous qui commencez ou c’est moi ? Comment fait-on d’habitude ?
  • Vais-je devoir parler de mon passé ?
  • Le psy que j’ai vu ne parlait pas du tout. Et vous, quelle est votre méthode ?
  • Vous n’en avez pas marre d’écouter tout le monde ?
  • Je me demande ce que vous écrivez sur votre calepin ?
  • Combien de temps faut-il pour que ça change ?
  • Est-ce que vous croyez que ça peut se guérir ?

Autant de questions auxquelles j’ai eu envie de vous répondre. Le lecteur découvre comment se déroule une séance de psychothérapie et ce qu’on partage.

Vous découvrirez ce qui se passe dans la peau de ce psy que vous venez consulter.

Présentation du livre suivie d’un entretien avec l’auteur

Où se procurer l’ouvrage ?

FNAC

Editions l’Harmattan

Amazon

Ce que les lecteurs Amazon en pensent

Coco Bimao *****, 

« Dans cette relation humaine unilatérale et cadrée, partager pendant la lecture de ce livre ce que ressent l’écoutant est intéressant. Un livre que je conseille si un jour vous vous demandez ce qui se passe chez votre psy. La psy est touchante tout comme ses patients !! Agréable à lire.« 

Dapaul *****, 

« recit déroutant, comme si l’auteur nous donnait l’occasion de passer de l’autre côté du miroir en séance.

Je vous le conseille vivement« 

Ce que les lecteurs Fnac en pensent

mimi13 *****,  

« super livre! je suis ravie de mon achat !à offrir à tous les gens intéressés par le regard que porte un psy! vraiment très enrichissant« 

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